Publié dans Economie

Blocage de la filière vanille - Des solutions d’urgence connues ce jour 

Publié le mardi, 07 février 2023

Suite aux cris d’alerte des planteurs et collecteurs dans le nord et l’est du pays par rapport aux difficultés que ces derniers éprouvent pour écouler leurs stocks de vanille présentement, des réunions d’urgence ont été entreprises par les autorités afin de solutionner cette situation de blocage. Sous l’initiative du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation, tous les acteurs du secteur se sont ainsi concertés depuis lundi jusqu’à aujourd’hui pour sortir des alternatives pour la filière. « La situation actuelle dans ce domaine est qu'il y a encore beaucoup de vanille chez les agriculteurs et les collecteurs commissionnaires qui attendent des acheteurs », admet le ministre Edgard Razafindravahy.

Il s’agit alors de voir comment s'arranger avec ces exportateurs de vanille ainsi que de rétablir un dialogue de négociation avec les acheteurs internationaux. Sur terrain, notamment dans la Région de SAVA qui concentre 80 % de la production de vanille du pays, les acheteurs locaux, collecteurs et exportateurs, sont peu nombreux. Le prix minimum de l’or vert qui a été fixé par les autorités, rebute certains opérateurs. « Les collecteurs nous proposent des prix dérisoires qui sont beaucoup trop loin de ce qui a été annoncé par les autorités », déplore un planteur membre d’une petite coopérative de producteurs dans la Région d’Ambanja. Ce dernier qui a cédé sa production au plus bas prix pour récupérer son investissement annuel  et rajoute que « certains d’entre nous se résignent à vendre à perte pour espérer récupérer un minimum d’argent ». 

Leader

Pour rappel, Madagascar a instauré un prix fixe minimum toutes qualités confondues, de 250 dollars le kilo. Ces  250 dollars minimum font le jeu des autres pays producteurs car ils maintiennent un prix élevé, considéré comme un prix de référence. En effet, Madagascar est le leader mondial du marché de la vanille face à l’Indonésie et Papouasie Nouvelle Guinée, l’Ouganda et les Comores, pour ne citer que les principaux pays producteurs. De ce fait, le ministre et les entrepreneurs reviendront discuter 

en table ronde avec les exportateurs de vanille aujourd’hui. Des concertations, qui iront dans le sens des objectifs de régulation de la filière, prônées par le Conseil national de la vanille (CNV). En effet, ce dernier vise à protéger les planteurs et défendre les prix de la vanille à tous les niveaux de la chaîne de valeur. D’ailleurs, tous les acteurs de la vanille sont membres d’office du CNV mais le conseil d’administration est composé de vingt-quatre membres dont la moitié pour le secteur privé dont le représentant du Groupement des exportateurs de vanille et le reste des représentants de l’État. Ainsi, le CNV veillera au respect des prix, à la sécurité des planteurs, à la traçabilité des produits, à la commercialisation, à la protection de la vanille malagasy et à l’assainissement du secteur et chaque département ministériel, représenté au sein du CA, a des attributions très précises.

 

Hary Rakoto

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff